Évaluation et formation à la direction : infos

Mis à jour le 17.04.24

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Les conditions et modalités de l’entretien évaluation spécifique des directeurs et directrices, ainsi que le cadre de leur formation, sont désormais connues.  Au-delà du cadre, des questionnements sur sa finalité subsistent.

Le cadre

L’entretien professionnel pour l’année à venir est notifié aux concerné·es avant les vacances d’été. Sa date sera communiquée au plus tard quinze jours avant la date de celui-ci, en dehors des vacances scolaires.
Il se déroule «en dehors des heures de classe». La FSU-SNUipp avait demandé que soit expressément écrit que cet entretien aurait lieu pendant le temps de service de direction ce qui n’est pas le cas.
Le directeur ou la directrice d’école en fonction qui justifie au 1er septembre 2023 d’au moins trois années continue de fonction en cette qualité sera évalué au plus tard dans les cinq ans suivant le 14 août 2023.
A la demande de la FSU-SNUipp, l’entretien professionnel est déconnecté du rendez-vous de carrière dans le cadre du PPCR. Si, sur une même année scolaire, un rendez-vous de carrière et un entretien professionnel sont programmés, l’entretien professionnel est reporté à l’année suivante.

Un entretien qui pose toujours question

Lors des écritures de la loi Rilhac, à laquelle elle s’est opposée, la FSU-SNUipp avait marqué sa désapprobation concernant cet entretien spécifique. Cette évaluation pourrait largement être traitée dans le cadre commun des rendez-vous de carrière, comme c’était le cas jusqu’alors, tout en tenant compte de la fonction particulière, à l’image de ce qui se fait pour les personnels des RASED par exemple.

Du nouveau sur la formation

Cette formation devrait se décliner de la manière suivante :

• 3 jours de formation avant inscription sur liste d’aptitude de directeurs·trices.
• 3 semaines de formation avant la prise de poste (mise en place après le mouvement, en fin d’année scolaire).
• 2 semaines après la prise de poste (dans les 6 mois avant la titularisation).
• 3 jours à la fin de la première année d’exercice.

 Les « faisant-fonction » bénéficieront également d’une formation dans les 4 premiers mois de l’année. Malgré la demande de la FSU-SNUipp, les modalités de la formation continue tous les 5 ans n’ont pas été précisée.
La FSU-SNUipp a dénoncé une formation préalable qui se tient la plupart du temps sur du temps personnel : c'est un frein à l’engagement des adjoint·es dans cette fonction et nuit à la féminisation de la fonction. Le syndicat a exigé que l’ensemble des temps de formation soient réalisés sur le temps de classe, avec l’appui des brigades de remplacement, sans exclure les agent·es en congé lors de la formation.

Une volonté de dénaturer le fonctionnement de l’école

Le vocabulaire utilisé dans les items de formation traduit bien la volonté ministérielle de structurer le management dans les écoles.
Ce choix politique participe de l’éloignement des directeurs et directrices de leurs pairs. Il montre une volonté d’en faire un rouage de la chaîne hiérarchique. A fortiori quand se met en place le choc des savoirs et que le décret d'application de la loi Rilhac stipule bien que la direction d’école «veille à la diffusion des instructions et programmes officiels ainsi qu’au bon déroulement des enseignements».
La FSU-SNUipp continue de revendiquer le renforcement du collectif de travail avec plus de temps pour les équipes et des moyens, notamment de décharge, et de la reconnaissance pour les directeurs et directrices.